Cowboys & Envahisseurs




De par son titre, Cowboys & Envahisseurs (Cowboys & Aliens en VO) semblait promettre le film le plus original et le plus atypique de l'été. En mélangeant les codes de la Science-fiction avec ceux du western, le film avait déjà une bonne base pour apporter le soupçon d'innovation qui manque cruellement à Hollywood ces derniers temps (même si à l'origine, Cowboys & Envahisseurs est un comics, mais bon passons...). De plus, avec un duo/duel entre Daniel "James Bond" Craig et Harrison "Indiana Jones" Ford, il y avait de quoi attiser la curiosité du spectateur par encore convaincu par des affrontements entre cowboys et aliens.

Malheureusement, comme vous le savez sans doute, une bonne idée ne fait pas toujours un bon film, et Cowboys & Envahisseurs en fait douloureusement les frais. Au même titre que Green Lantern, le film rentre dans la catégorie des œuvres au potentiel énorme mais gâché au final. Tant de possibilités et tant d'idées de mise en scène mais à l'arrivée une déception sur quasiment toute la ligne.
Chronique d'un pari raté.


Lorsque l'on dit d'un film qu'il est décevant, on entend forcément "décevant" par rapport à ce qu'il aurait pu être ou par rapport à de bonnes idées qui n'ont pas été assez développées. Et comme la plupart des déceptions, Cowboys & Envahisseurs démarre avec une introduction plutôt bonne pour ensuite s'enliser dans la banalité.
En effet, dès les premières minutes, on assiste à une introduction très "western", long plans panoramiques, silence pesant, héros solitaire, bagarres de saloon, et j'en passe. Le réalisateur Jon Favreau maîtrise véritablement cette introduction en nous offrant un hommage de qualité au genre. L'atmosphère est pesante, la tension palpable et le mystère autour du personnage de Daniel Craig s'installe lentement mais avec suffisamment d'intérêt pour nous donner envie d'en savoir plus.

Vient alors la première attaque des envahisseurs. Rien de bien original à l'horizon mais la mise en scène et le montage favorisent le rythme pour mieux aboutir sur une tension qui va crescendo.
Jusque ici, le film fonctionne : l'attaque a commencé, le personnage de Daniel Craig est toujours aussi mystérieux et intriguant, bref, l'aventure ne peut que commencer.
Sauf que, pendant l'heure et demie restante, et bien, comment dire... Rien, vide, le néant !


Après une longue et bonne introduction respectueuse du western et une attaque d'aliens venant rappeler que l'on a affaire à un blockbuster, Cowboys & Envahisseurs s’essouffle et n’atteint jamais le bout de son concept. La faute à un scénario mal structuré qui, comme dans la plupart des blockbusters, préfère aligner les dialogues (parfois) pompeux et les révélations au compte-goutte pendant les 2/3 du film pour finalement se lâcher vers la fin. C'est-à-dire qu'en attendant la bataille finale, le spectateur subit une intrigue aussi plate qu'une pizza ainsi que des scènes d'action au rabais tant dans leur nombre que dans leur construction. Quant à la bataille finale en question, elle non-plus, ne relèvera pas le niveau avec son intention d'en mettre plein la vue.

Néanmoins, si l'on souhaite attribuer quelques points positifs, il est difficile de nier que la présence de Daniel Craig dans le rôle principal est un énorme avantage. Avec une composition dans la même veine que celle de James Bond, l'acteur en impose avec un personnage froid et brutal. Harrison Ford n'est pas non plus en reste et se révèle très juste dans un rôle plus étoffé que la moyenne.

Ainsi, sur la ligne de départ, Cowboys & Envahisseurs avait tout pour devenir le blockbuster surprise de l'été grâce à la présence de deux acteurs mastodontes dans un film a priori atypique et prometteur. Mais à la ligne d'arrivée, la déception est bien là et le film ne restera certainement pas dans les annales, si ce n'est celles contenant les films au potentiel gâché.


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